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Les Marocains de Montréal s’impatientent pour le match Maroc-Canada

Les Marocains de Montréal attendent, avec plein d’enthousiasme, le match entre le Maroc et le Canada, équipe déjà éliminée de la Coupe du monde. Le match est programmé pour ce jeudi 1er décembre à 16 h (heure de Paris).

La rencontre Maroc-Canada comptant pour la 3ᵉ journée du Mondial Qatar 2022 est très attendue à Montréal, où vit une importante communauté marocaine – environ 37 360. Certains MRE entendent prendre d’assaut demain jeudi 1ᵉʳ décembre les cafés et les bars de la ville, en particulier « Petit Maghreb », situé dans un quartier au nord du centre-ville pour suivre le match, tandis que d’autres envisagent de rester chez eux pour vivre ce moment de football.

Hassan Boulal, 50 ans, dit préférer suivre le match dans un bar du centre-ville de Montréal avec environ 100 autres Canadiens d’origine marocaine. « Au début du tournoi, je soutenais à la fois le Maroc et le Canada », a-t-il confié à La Presse canadienne, déplorant l’élimination des Rouges. « C’est malheureux parce que je voulais que les deux pays se qualifient pour le prochain tour parce qu’ils sont tous les deux mes pays ». Se basant sur l’expérience des Lions de l’Atlas – plusieurs participations à la coupe du monde-, Hassan se dit persuadé que le Maroc battra le Canada qui a retrouvé la compétition après 36 ans.

« Je soutiendrai les deux équipes parce que je me sens aussi canadien que marocain », a déclaré à Abderrahman El Fouladi, 70 ans, un Marocain arrivé au Canada il y a 31 ans. Quatre de mes enfants sont 100 % canadiens, donc c’est difficile pour moi d’encourager une équipe plutôt qu’une autre ». Il a décidé de regarder chez lui, entouré de sa famille canado-marocaine. « J’espère que ce sera un match bon et divertissant, et quoi qu’il arrive, le Canada sera représenté parce que le gardien du Maroc, Yassine Bounou, est né à Montréal et est canado-marocain », a ajouté le septuagénaire.

Yassine Bounou, de retour dans le but du Maroc contre le Canada (en photo de couverture)

À 31 ans, Bounou est au pic de sa carrière. Voici comment le quotidien L'Equipe le décrit. Le gardien du Séville FC a reçu le trophée Zamora de meilleur gardien de Liga pour ses prestations lors de la saison 2021-2022, second Africain de l'histoire à obtenir cette récompense après le Camerounais Jacques Songo'o (La Corogne), en 1997. « À l'instar d'un Lloris, Yassine est un mec discret, simple, gentil, à l'écoute, méticuleux, confie Christophe Revel, entraîneur des gardiens de la sélection en 2020. Ensemble, on a travaillé sur le rebond lors de ses phases d'attente, il avait tendance à "sursauter" avant que le tireur ne déclenche, il perdait du temps. Il pouvait être plus stable, il a vite capté ça. Depuis qu'il est titulaire à Séville, il ne panique pas, il est très bon dans les un contre un, il maîtrise la mise en opposition de son corps, le timing, la prise d'espaces. Il est véloce, a un bon jeu aérien. »

Avant de passer son enfance à Casablanca, où il sera formé au Wydad, Bounou a vu le jour à Montréal, où ses parents ont vécu quelques années. Alors qu'il était un gardien remplaçant à l'Atlético de Madrid, il aurait pu opter pour le Canada. « J'ai été contacté par Benito Floro quand il était sélectionneur là-bas (2013-2016), a-t-il révélé au printemps dernier. Je n'avais pas encore joué pour le Maroc. Finalement, ça ne s'est pas fait. Mon rêve était de représenter le Maroc, parce que j'ai joué dans toutes les catégories de jeunes de la sélection, c'était naturel. »

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