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Éclairage sur l'Affaire Zakaria Moumni : Entretien avec M. Rachid Najahi, Directeur Général du Groupe Atlas Media

L'affaire de la condamnation de Zakaria Moumni est un cas qui a attiré l'attention ces derniers temps, suscitant des débats sur la diffamation, la responsabilité et les conséquences légales des propositions diffamatoires. Pour mieux comprendre les locataires et aboutissants de cette affaire, nous avons eu l'opportunité de mener un entretien exclusif avec M. Rachid Najahi, Directeur Général du Groupe Atlas Media.

Dans cet entretien, nous explorons les circonstances qui ont conduit à la condamnation de Zakaria Moumni pour diffamation envers le Groupe Atlas Media, ainsi que les implications juridiques et les enseignements à tirer de cette affaire. M. Najahi partagera son point de vue sur la réparation des préjudices causés par des déclarations diffamatoires et la préservation de la réputation dans le contexte médiatique actuel.

Cette interview vise à éclairer nos lecteurs sur les enjeux cruciaux entourant la diffamation publique et la protection de la réputation, tout en mettant en lumière l'importance de la vérité et de la responsabilité dans la diffusion d'informations publiques.
 

Maglor  : Monsieur Najahi, pourriez-vous nous expliquer en quelques mots les circonstances entourant la condamnation de Zakaria Moumni pour diffamation envers le Groupe Atlas Media ?

Rachid Najahi : La Cour supérieure du Québec a condamné M. Zakaria Moumni pour diffamation et atteinte à ma réputation. Cet incident s'est produit à Montréal en juillet 2022 lors de la célébration de la Fête du Trône. M. Moumni s'est présenté au parc et a commencé à insulter les milliers de Marocains présents pour célébrer la Fête du Trône, y compris moi, en me traitant de vendu au service des autorités marocaines et en affirmant que la Fête était subventionnée par le Maroc avec l'argent des pauvres. Quelques jours après, M. Moumni a diffusé une vidéo sur YouTube reprenant les mêmes accusations tout en me dénigrant, ce qui constitue une atteinte à ma réputation.

 

Maglor : La Cour Supérieure du Canada a statué que Zakaria Moumni devait verser 30 000 $ en réparation des préjudices causés par ses déclarations diffamatoires. Comment percevez-vous cette décision et quel message cela envoie-t-il en termes de conséquences légales pour la diffamation publique ?

Rachid Najahi : La leçon que nous devons tirer de ce jugement, c'est que personne n'est au-dessus des lois, que la réputation des personnes est précieuse, et qu'il est juste de demander réparation devant les tribunaux. Peu importe où se trouve celui qui diffame, qu'il soit au Maroc, au Canada, ou dans n'importe quel pays, cette personne à l'obligation de respecter les individus et est responsable de ce qu'elle dit ou écrit. Elle doit assumer les conséquences de ses actes.

 

Maglor : L'affaire trouve son origine dans les événements de la Fête marocaine de Montréal en 2022. Pourriez-vous nous en dire plus sur la nature des propositions tenues par Zakaria Moumni et comment cela vous a impacté ?

Rachid Najahi : Les propositions tenues par Zakaria Moumni ont un impact très négatif sur ma réputation et mon intégrité. J'organise la Fête du Trône depuis 2010, et chaque année, des milliers de personnes y participent, y compris des politiciens canadiens. Tout le monde sait que cette fête n'est subventionnée ni par le Maroc ni par le Canada. Le fait que Zakaria vienne diffuser ses accusations et me traite d'être à la solde des autorités marocaines est inacceptable, et je ne lui pardonnerai pas.

 

Maglor : Au-delà de cette condamnation, quels sont les enseignements que vous tirez de cette affaire en ce qui concerne la gestion de la réputation et la diffusion d'informations au public ?

Rachid Najahi : La loi est claire, et selon la Charte des droits et libertés de la personne au Canada, la diffamation se manifeste de trois manières :

Lorsqu'une personne prononce des propositions désagréables à l'égard d'un tiers tout en sachant qu'ils sont faux. Ces propositions sont tenues dans le mais de nuire à autrui par méchanceté.

Lorsqu'une personne diffuse des informations désagréables sur autrui alors qu'elle aurait dû savoir qu'elles étaient fausses.

Enfin, le troisième cas, souvent négligé, concerne la personne médisante qui tient des propositions défavorables, mais véridiques, à l'égard d'un tiers sans justes motifs.

Il est important de noter que la liberté d'expression ne devrait pas servir de prétexte pour autoriser des propositions visant à bénir ou offenser une autre personne.

 

Maglor : La Fête marocaine de Montréal, organisée par le Groupe Atlas Media, semble jouer un rôle central dans cette affaire. Pourriez-vous partager quelques mots sur l'importance de cet événement et comment il contribue à promouvoir la culture marocaine ?

Rachid Najahi : La fête marocaine (Fête du Trône) que nous organisons depuis 2010 a un impact majeur sur les citoyens canadiens d'origine marocaine ainsi que sur les Canadiens de souche. Elle permet aux familles de célébrer leur lien avec le Maroc en compagnie de leurs enfants, de leurs proches et de leurs amis. Chaque année, les participants arborent fièrement le drapeau marocain et chantent l'hymne national ainsi que des chansons patriotiques telles que "Laayoune Ainiya" et "Sawt Al Hassan Ynadi", entre autres. Cette fête offre aux gens l'occasion de vivre une journée mémorable.

 

Maglor : Outre cette affaire, le Groupe Atlas Media est-il impliqué dans d'autres initiatives visant à défendre la vérité et la responsabilité dans la diffusion d'informations ?

Rachid Najahi : Le Groupe Atlas Media a été créé en 2022. Il a produit et diffusé une émission radio à Montréal de 2002 à 2009, ainsi qu'un journal papier bihebdomadaire de 2003 à 2020. La vérification et la validation de l'information avant sa publication sont primordiales, et c'est un principe que nous avons toujours défendu et que nous continuons à promouvoir.

 

Maglor : Pour conclure, quelle est votre vision pour l'avenir en ce qui concerne la préservation de la réputation et la vérité dans un paysage médiatique en constante évolution ?

 Rachid Najahi : La réputation des individus est sacrée, et personne n'a le droit de la ternir. J'encourage toute personne victime de diffamation à se tourner vers les tribunaux pour obtenir réparation. C'est le meilleur moyen de mettre fin à ce fléau qui affecte notre société.

Nous tenons à remercier chaleureusement M. Rachid Najahi d'avoir accepté de participer à cet entretien et d'éclairer nos lecteurs sur les enjeux cruciaux entourant la diffamation publique et la protection de la réputation dans le contexte médiatique actuel.

Entretien Préparé et réalisé par :
Redouane Mohamed Karib
et Yassine Lacheheb


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