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Le Maroc, nouvelle plaque tournante des investissements chinois dans les batteries électriques

Maglor - Rabat – Le Maroc confirme son positionnement stratégique dans la transition énergétique mondiale. Ces derniers mois, le Royaume a attiré des investissements massifs venus de Chine dans le secteur des batteries électriques, avec plusieurs projets industriels totalisant près de 10 milliards d’euros. Une dynamique qui place le Maroc parmi les futurs hubs africains de la mobilité électrique.

Un carrefour logistique et industriel

La position géographique du Maroc, à la croisée de l’Europe et de l’Afrique, combinée à ses accords de libre-échange avec l’Union européenne et les États-Unis, fait du pays une destination attractive pour les groupes chinois désireux d’exporter leurs produits à grande échelle.

C’est dans ce contexte que de grands noms de l’industrie des batteries, comme CNGR Advanced Material ou encore Gotion High-Tech, ont signé des partenariats avec les autorités marocaines pour développer des méga-usines de batteries lithium-ion dans la région de Kénitra, près de Tanger Med, et dans le parc industriel Mohammed VI de Tétouan.

Des enjeux stratégiques pour le Maroc

Pour le Royaume, ces investissements sont porteurs d’espoir sur plusieurs plans :

  • Souveraineté énergétique partielle, grâce à une intégration dans la chaîne de valeur mondiale des énergies propres.
  • Création d’emplois qualifiés et transfert de savoir-faire dans le domaine technologique.
  • Renforcement du tissu industriel dans des secteurs d’avenir comme la voiture électrique.

Le gouvernement marocain mise sur une politique volontariste, portée par des incitations fiscales et une logistique de pointe, pour consolider cette trajectoire. Le ministère de l’Industrie a récemment annoncé que plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects pourraient être créés à l’horizon 2030.

Une coopération gagnant-gagnant

La Chine voit dans le Maroc un partenaire fiable en Afrique du Nord, capable d’absorber les chaînes de production externalisées tout en assurant une stabilité politique et économique. Pour Rabat, cette coopération s’inscrit dans une stratégie de diversification des partenaires et de modernisation de l’économie.

Ce partenariat sino-marocain s’insère aussi dans le cadre plus large de la "Nouvelle Route de la Soie", à laquelle le Maroc a officiellement adhéré en 2017.

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