
Maglor - Agadir, perle de la côte atlantique marocaine, séduit désormais une population inattendue : les retraités français. Selon un article récent de Grazia, ils sont plusieurs milliers à avoir posé leurs valises dans cette ville ensoleillée, attirés par un cadre de vie paisible, des conditions économiques avantageuses, et un climat imbattable avec plus de 300 jours de soleil par an.
Un choix de vie réfléchi : « On vit mieux ici qu’en France »
Avec des pensions modestes, souvent comprises entre 800 et 1 200 euros, beaucoup de retraités peinent à maintenir un niveau de vie décent en France. Agadir leur offre une alternative concrète : loyers abordables, alimentation de qualité à moindre coût, soins médicaux accessibles, et surtout une qualité de vie que nombre d’entre eux qualifient d’“inestimable”.
« À Agadir, pour 800 euros, on vit confortablement. On mange au restaurant, on a du soleil toute l’année et des voisins accueillants. En France, c’était impossible », confie un couple rencontré sur place.
Une présence croissante qui interroge les dynamiques territoriales
Avec près de 4 000 retraités français résidant à l’année dans la région et plus de 30 000 camping-caristes hivernants, la ville devient un carrefour humain inédit. Cette migration douce s’inscrit dans une logique de proximité géographique et culturelle, où les liens entre Marocains du Monde et Européens prennent une nouvelle dimension.
De nombreux MRE (Marocains Résidant à l’Étranger), notamment en France, s’étonnent et s’enthousiasment de cette reconversion touristique et résidentielle de leur région d’origine. Plusieurs y voient une opportunité de développement : relancer l’économie locale, valoriser l’artisanat, investir dans l’immobilier, et bâtir des ponts de solidarité intergénérationnelle entre populations locales, expatriés marocains et retraités étrangers.
Des défis à relever ensemble
Mais cette dynamique ne va pas sans enjeux. Les vagues de chaleur extrême, la raréfaction de l’eau, ou encore les pressions sur les infrastructures locales rappellent la nécessité d’une planification territoriale durable. Le modèle Agadir, s’il veut durer, devra intégrer à la fois les besoins des populations locales, des retraités étrangers et des MRE désireux d’investir.
Une opportunité pour les MRE ?
Pour les Marocains du Monde, ce phénomène pourrait bien inspirer de nouvelles formes d'engagement dans leurs régions d’origine : créer des résidences seniors adaptées, encourager les échanges culturels, investir dans des projets écoresponsables… et pourquoi pas, eux aussi, envisager leur retraite au Maroc, non pas en repli, mais comme une seconde vie active et utile.
📌 Agadir n’est plus seulement une station balnéaire. Elle devient un carrefour d’expériences humaines, un territoire d’accueil et de partage. Aux MRE d’en saisir les clés, et d’en faire un modèle pour d’autres régions marocaines.