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Marine Le Pen veut suspendre les visas pour les Algériens

Maglor - La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a proposé de suspendre l’octroi de visas aux ressortissants algériens. Cette déclaration, faite lors d’un discours à Bordeaux le 15 septembre 2025, s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes entre la France et l’Algérie.

Une politique plus ferme réclamée

Marine Le Pen a reproché au président Emmanuel Macron de faire preuve de « faiblesse » dans la gestion des relations bilatérales. Selon elle, l’Algérie ne respecte pas ses engagements concernant le rapatriement de ses ressortissants sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Elle estime que la France devrait « défendre ses intérêts » en suspendant les visas pour les Algériens tant que cette coopération n’est pas assurée.

Le concept du « triple zéro »

La cheffe de file du RN a également proposé une politique qu’elle appelle le « triple zéro » :

  • zéro aide publique au développement,
  • zéro transfert de fonds privés,
  • zéro visa pour les pays qui « refusent de reprendre leurs criminels et délinquants expulsés ».

Selon elle, l’Algérie « insulte » la France en ne respectant pas les accords bilatéraux et le gouvernement français ferait preuve d’une « complicité passive » en n’agissant pas plus fermement.

Une polémique sur les aides financières

Marine Le Pen a par ailleurs accusé la France de verser des aides publiques à l’Algérie, une affirmation régulièrement démentie par l’Agence française de développement (AFD), qui précise que l’Algérie ne bénéficie d’aucune aide financière de ce type.

Une question récurrente dans les relations franco-algériennes

Le sujet des expulsions de ressortissants algériens condamnés en France reste un point de friction récurrent entre Paris et Alger. Si la France réclame davantage de coopération, l’Algérie insiste de son côté sur le respect de ses procédures administratives et judiciaires. La sortie de Marine Le Pen relance un débat déjà sensible, où se mêlent enjeux diplomatiques, politiques et électoraux.

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