
Maglor - L’Algérie mise sur les compétences nationales et celles de sa diaspora pour relancer son secteur automobile. À la suite d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en août 2025, le gouvernement a enregistré 2 500 candidatures, dont 500 experts issus de la communauté algérienne à l’étranger.
Un Conseil national en préparation
Le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a annoncé ces chiffres samedi 6 septembre lors d’une cérémonie organisée en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). Cet appel avait pour objectif de préparer la création d’un Conseil d’expertises nationales dédié à la construction automobile et à la fabrication de pièces de rechange.
Ce futur Conseil aura pour mission de définir la feuille de route et la stratégie de l’État en matière de développement industriel. Les premiers travaux menés en collaboration avec les institutions publiques, les opérateurs économiques et les constructeurs automobiles ont déjà permis d’élaborer un référentiel national structuré autour de sept axes. Celui-ci inclut notamment les normes techniques et les directives pour favoriser l’intégration industrielle.
La diaspora au cœur du projet
La participation de la diaspora est au centre de cette dynamique. Le gouvernement algérien souhaite capitaliser sur le savoir-faire et l’expérience de ses ressortissants à l’étranger afin de réduire la dépendance aux importations et de renforcer la souveraineté industrielle.
Un deuxième appel à manifestation d’intérêt sera bientôt lancé pour identifier encore davantage de compétences susceptibles de contribuer à ce chantier. L’industrie automobile sera ainsi utilisée comme secteur pilote, avant de déployer la même démarche dans d’autres filières stratégiques comme la téléphonie et l’électroménager.
Vers un réseau de transfert technologique
En complément, les autorités prévoient la mise en place d’un réseau national de transfert technologique. Objectif : créer un pont entre la recherche, les compétences locales et internationales, et les besoins industriels du pays.
Avec la mobilisation de 500 experts de la diaspora, l’Algérie confirme sa volonté d’associer ses ressortissants à l’étranger à ses grands projets de développement, en particulier dans les secteurs à forte valeur ajoutée.