
Salim, Kamel, et Brahim, trois mineurs algériens, ont quitté leur famille, sans prévenir, sûrs de trouver un meilleur avenir en Europe. Au bout de la traversée, ils n’ont vécu que de désamour et de « fraîche ». Mais depuis peu, l’horizon s’éclaircit… Ouest France poursuit son reportage sur les mineurs isolés étrangers maghrébins. Hier, le quotidien évoquait des Marocains. Aujourd'hui, il témoigne du vécu de jeunes Algériens.
Ils sont trois. Trois garçons enjoués et graves, impatients et prudents. Trois ados Algériens déjà presque des hommes, qui ont en partage une déchirure : celle d’avoir tout quitté. Pays, famille, quartier, pour s’offrir un horizon. Pas pour partir en « live ». C’est pourtant exactement ce qu’il leur est arrivé. Ils ont connu la rue, la faim, le froid, les humiliations, les coups aussi. Et ce soir de janvier, dans la salle à manger de leur foyer, quelque part dans une commune française, ils sont prêts à se livrer, sans fard ni faux fuyants. Enfin, presque sans. Car il reste de l’indicible. C'est ce que raconte Ouest-France.