Maglor - Près de deux cents personnes se sont rassemblées ce samedi 20 janvier à Troyes pour manifester contre la loi sur l'asile et l'immigration, alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur le texte jeudi.
À l'initiative de diverses organisations syndicales et politiques telles qu'EELV, le PCF, LFI, Lutte ouvrière, la CGT, la FSU, Solidaires, Greenpeace, la Ligue des droits de l'Homme, le MRAP, entre autres, des manifestations sont programmées dans toute la France ce week-end pour demander la non-promulgation de la loi sur l'asile et l'immigration.
À Troyes, environ deux cents personnes ont répondu à l'appel de mobilisation nationale, se rassemblant vers 14 heures sur la place de la mairie. Un cortège a ensuite traversé l'espace Argence et le Théâtre pour atteindre la préfecture, scandant le slogan "nous sommes tous des enfants d'immigrés". La loi critiquée est perçue comme raciste et antisociale par les manifestants, qui pointent du doigt certains élus locaux, notamment Valérie Bazin-Malgras pour avoir voté en faveur de la loi, ainsi que le maire de Troyes, François Baroin, pour ses déclarations à la suite des émeutes, exprimant son souhait d'expulser les familles récidivistes.
La décision du Conseil constitutionnel est attendue ce jeudi. Les manifestants ont vivement critiqué la notion de préférence nationale, estimant que cette loi menaçait l'ensemble de la population en favorisant le dumping social. Ils ont plaidé en faveur de la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers, mettant en avant les principes d'une République indivisible tout en dénonçant des mesures jugées contraires à la constitution.