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Immigration : la politique de Giorgia Meloni remise en question en Italie

Immigration : la politique de Giorgia Meloni remise en question en Italie

La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a fait part de sa "profonde douleur" suite au naufrage d’une embarcation de migrants. Des mots qui ne suffisent pas à éteindre une polémique naissante car elle a récemment pris des mesures pour rendre plus compliqués les sauvetages en mer.

Cinquante-neuf migrants ont perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation aux large des côtes italiennes. Une situation que Giorgia Meloni dit déplorer. Mais "le décret pris par le gouvernement cette semaine pourrait bien favoriser ce type de drame. C’est en tout cas ce que redoutent et dénonce les associations et l’opposition ce soir".

Faisant part de sa « profonde douleur », la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, a jugé dans un communiqué qu'il était « criminel de mettre en mer une embarcation de 20 mètres à peine avec 200 personnes à bord et une mauvaise prévision météo ». « Le gouvernement s'est engagé à empêcher les départs, et avec eux ce genre de tragédie, et continuera à le faire, exigeant avant tout la plus grande collaboration des États de départ et d'origine », a assuré Giorgia Meloni.

Le président italien, Sergio Mattarella, a déploré le naufrage dans lequel « des dizaines de personnes, dont des enfants, ont perdu la vie ». « Un grand nombre de ces migrants venaient d'Afghanistan et d'Iran, fuyant des conditions très difficiles », a ajouté le chef de l'État, exprimant le souhait d'« un fort engagement de la communauté internationale pour éliminer les causes des migrations : guerres, persécutions, terrorisme, pauvreté… »

Les ONG visées par le décret

L’une des dispositions prévoit par exemple qu’un bateau ayant pris en charge des rescapés ne peut prendre de nouvelles embarcations sur sa route, en tout cas pas avant d’avoir déposé les premières personnes secourues dans un port. "Cela risque de compliquer la tâche des ONG, c’est bien elles qui sont visées par ce décret", poursuit la journaliste. "Une ONG a été condamnée cette semaine à 10 000 euros d’amende quelques heures seulement après la mise en œuvre de ce décret".

Les ONG ne récupèrent en mer qu'un faible pourcentage des migrants souhaitant arriver en Europe, la plupart étant sauvés par des navires de la garde côtière ou de la Marine. Le gouvernement italien accuse cependant ces ONG de stimuler par leur action les arrivées de migrants et d'encourager les trafiquants.

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