La seconde édition du Forum Crans Montana a débuté ce vendredi 18 mars au palais des expositions de Dakhla. La thématique de cette année porte sur « l’Afrique et la coopération Sud Sud ».
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De notre envoyé spécial |
Cet événement d'envergure rassemble plus d’un millier de participants, issus de 131 pays différents (41 d'Afrique, 32 d'Europe, 35 d'Asie et d'Océanie, 23 du continent américain), dont 850 personnalités étrangères, notamment des entrepreneurs et des personnalités politiques.
L’ouverture du forum a été marquée par la lecture du message royal par Yanja El Khattat, président de la région Dakhla - Oued Eddahab. Le choix de cette personnalité pour porter la parole royale est déjà tout un symbole. Car, comme l'a déclaré Pierre-Emmanuel Quirin, président de Forum, en s'adressant aux participants au moment de l'ouverture, «Si vous êtes aujourd’hui ici, ce n’est pas par hasard, mais parce qu’un pays, le Maroc maintient son cap dans le progrès et la sécurité alors que la région est secouée par tant de conflits et tourments».
Le choix renouvelé de la ville de Dakhla « marque la renaissance d’une vision du Sahara marocain, celle d’une interface de rencontres, un carrefour d’échanges humains, commerciaux et de savoirs ancestraux entre le Sud et le Nord», a souligné le Roi Mohammed VI, ajoutant qu’aujourd’hui, «au Sahara marocain, les plans de développement deviennent une réalité tangible».
Le discours royal a ensuite insisté sur l’importance de mener à bien les préparatifs de la COP22, durant laquelle l’Afrique devra faire entendre une voix « unie, forte, mobilisée et entendue » pour répondre aux futurs défis écologiques.
« Le fait que le forum ait lieu à Dakhla sous le haut patronage de Mohammed VI est hautement symbolique sur le plan diplomatique puisque cela vient conforter l’idée que c’est un territoire marocain. On peut même dire que tous les invités de ce forum reconnaissent implicitement la marocanité du Sahara », explique Yousra Abourabi, chercheuse associée au centre Jacques-Berque à Rabat.
« Le Forum conforte aussi la politique africaine du Maroc et renforce la validité d’une nouvelle aire régionale de l’Afrique Atlantique que le Royaume est en train d’instaurer pour dépasser le blocage que le Maroc a avec le Maghreb et l’Union africaine. Le lancement du Club de l’Afrique atlantique l’année dernière durant le Forum en est la preuve », détaille encore la chercheuse.