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"Ashkal", film du tunisien Youssef Chebbi, sauve l'honneur du Maghreb au Festival de Cannes

Malgré un cru décevant pour l’Afrique, la Tunisie sera à l’honneur lors de la 75e édition du festival international de cinéma de Cannes.

On connaît désormais la liste des films présents au festival de Cannes 2022, dans le cadre de la sélection officielle (en compétition pour la Palme d’or) et des sélections dites parallèles (Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique, Association du cinéma indépendant ACID).

Cette année, le cru africain n’aura pas la même qualité que celui de 2021. L’an dernier, avec deux films d’auteurs majeurs en compétition (Haut et fort, du Marocain Nabil Ayouch et Lingui, du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun) et six longs métrages dans les autres sélections, sans compter la présence de la Sénégalaise Mati Diop dans le jury, on pouvait parler à juste titre d’année africaine. En 2022, retour à un niveau plus habituel.

En 2022, le Maghreb sauve son honneur grâce à Ashkal, le premier film de Youssef Chebbi, réalisateur mais aussi producteur et musicien, cofondateur du festival de musique tunisien Sailing Stones.

Polar non conventionnel aux relents « métaphysique » dit-on, Ashkal raconte une enquête déconcertante menée par deux policiers sur deux crimes similaires et mystérieux commis à peu de temps d’intervalle dans le quartier tunisien des Jardins de Carthage.

Autre premier film de fiction, Sous les figuiers a été réalisé par Erige Sehiri, première Tunisienne à être sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs depuis Moufida Tlatli en 1994. Son long métrage se déroule dans une Tunisie rurale en pleine évolution.

Comme l'écrit le magazine Jeune Afrique : "On ne peut que déplorer une présence décevante des cinémas africains sur les écrans cannois, grands oubliés de ce cru. Même les sélections de la Semaine de la critique et de l’ACID, qui révèlent souvent les jeunes talents, n’ont retenu aucun film du continent. Seule consolation à cet égard : Kaouther Ben Hania, auteure de La Belle et la Meute qui avait été fort remarqué au sein de la sélection officielle Un Certain regard à Cannes en 2017 , sera présidente du jury de la Semaine de la critique. Une distinction de plus pour la Tunisie, qui sera décidément à l’honneur sur la Croisette."

En savoir plus

Le film Ashkal

Tunisie, dans les jardins de Carthage, un quartier nouveau où les constructions modernes se juxtaposent aux chantiers abandonnés et aux friches vacantes, le corps d’un gardien est retrouvé calciné au milieu d’un chantier. Batal, un flic d’une cinquantaine d’années est chargé de l’enquête, il est assisté par sa jeune nièce, Fatma, une femme de trente ans. Les enquêteurs commencent par interroger les ouvriers des chantiers voisins mais sont loin d'imaginer ce qui les attend réellement dans cette affaire...

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