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La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte dans l’éclat d’un triomphe diplomatique historique

Hicham TOUATI - À l’heure où le Conseil de sécurité consacre l’autonomie comme unique issue au différend du Sahara et reconnaît pleinement la souveraineté du Maroc sur son Sud, la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès a célébré, avec une intensité rare, le 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte, mêlant hommage national, émotion collective et élévation intellectuelle.

Au Centre des conférences de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, la journée du mercredi 5 novembre 2025 s’est ouverte sur un souffle de fierté nationale dont les résonances traversaient les générations. La commémoration du cinquantenaire de la Marche Verte n’avait rien d’un rituel figé : elle relevait d’un moment d’unité profonde, intensifié par la décision historique du Conseil de sécurité adoptée le 31 octobre, qui a consacré la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et érigé l’initiative d’autonomie en solution unique, sérieuse et définitive. À cette victoire diplomatique s’ajoutait la portée du discours royal ainsi que le communiqué du 4 octobre instaurant le 31 octobre comme fête nationale de l’unité, consacrant l’union irréversible du Nord et du Sud du Royaume.
 

Dans cette atmosphère exceptionnelle, la présence du président de l’Université, le professeur Mustapha IJJAALI, a conféré à l’événement une profondeur institutionnelle toute particulière. Sa participation, saluée par les étudiants, traduisait la conviction que l’université marocaine, loin d’être confinée à sa mission académique, demeure un espace d’engagement citoyen et un acteur pleinement impliqué dans la défense des causes nationales. Dans un propos empreint de lucidité, il a rappelé que commémorer la Marche Verte, c’est aussi comprendre la portée politique, historique et humaine d’une victoire qui a mis un demi-siècle à se déployer.
 

Le moment le plus marquant fut l’intervention du doyen de la Faculté, le professeur Mohammed BOUZLAFA, dont les mots, précis et empreints de conviction, ont traversé la salle avec force. « Nous sommes heureux d’honorer aujourd’hui le cinquantenaire de la Marche Verte, qui atteint enfin sa pleine destinée avec la reconnaissance onusienne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et de l’autonomie comme seule solution valable », a-t-il déclaré à Universitatv. Il a ajouté avec fermeté : « Aujourd’hui, le message est limpide : la fête de l’unité marque la fin de la controverse. Nul ne peut renoncer à un seul grain de sable du Sahara marocain. » Dans un geste empreint de gratitude, il a salué la mémoire du Roi Hassan II, rappelant que la Marche Verte fut d’abord le fruit de sa clairvoyance politique, avant de rendre hommage à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, grâce à laquelle « le Maroc a pu parachever l’œuvre et ouvrir une ère nouvelle ».
 

La journée s’est prolongée par un colloque scientifique d’une densité remarquable, réunissant des universitaires et des experts venus éclairer cinquante années d’évolution politique, diplomatique et juridique de la question nationale. La professeure Saliha BOUAKAKA a revisité la portée constitutionnelle et historique de l’allégeance des tribus sahariennes. La professeure Fatima-Ezzahra MAA EL AÏNAYN a proposé une lecture subtile du contexte politique et historique de la Marche Verte. Le professeur Rachid MERZGHUIOUI a retracé les grandes étapes du dossier aux Nations unies. Le professeur Salaheddine MAATOUK a livré une méditation vibrante sur l’idée d’une nation unie autour d’un destin commun. Le professeur Hassan LOUARTE a analysé la dynamique internationale favorable au plan d’autonomie, tandis que le professeur Abderrazzak EL HIRI a éclairé la portée stratégique de l’Initiative royale pour l’Atlantique. Enfin, le professeur Fouad AÂLOUANE a étudié l’évolution du positionnement européen, marqué par un basculement profond vers la thèse marocaine.
 

Ce moment solennel fut sublimé par un public nombreux et engagé : professeurs, doctorants, étudiants de licence et plusieurs étudiants internationaux venus d’Afrique subsaharienne, témoignant du rayonnement continental de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur fierté d’assister à cette célébration dans leur propre faculté. Pour Samira, étudiante en master, « vivre cette journée ici donne à la victoire diplomatique une densité intime ». Youssef, étudiant en licence, confiait que « la faculté est devenue un espace où nous vivons pleinement notre citoyenneté ». Moussa, étudiant malien, déclarait quant à lui : « L’histoire que le Maroc écrit aujourd’hui parle aussi à l’Afrique : à ceux qui croient en la paix et en la souveraineté légitime. »
 

Nombreux furent ceux qui rappelèrent les transformations profondes entreprises par le doyen Mohammed BOUZLAFA depuis son arrivée en 2019 : disparition des structures préfabriquées, création d’un restaurant universitaire et d’une tente étudiante, déploiement du Centre de l’Étudiant-Entrepreneur, ouverture de la Cour pédagogique, enrichissement progressif de l’offre de formation. Depuis sa reconduction en avril 2025, ces chantiers ont retrouvé un nouvel élan, nourri par l’engagement des équipes et l’enthousiasme de la communauté étudiante.
 

Ainsi s’est clôturée une journée où l’histoire, la science, la mémoire et l’espérance ont dialogué avec élégance. La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès a démontré qu’une université peut, dans un même élan, honorer un héritage national, offrir un espace d’analyse exigeante et accompagner une génération qui s’approprie, avec maturité, le destin de son pays. C’était la célébration d’un Maroc fidèle à ses racines, sûr de son présent et résolument tourné vers l’avenir.

Région
Fez - Meknès
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