
“Par”, “pour” et “avec” la jeunesse. En ce début d’année, un nouveau mouvement “d’opinion, de proposition et d’action” fait son apparition dans le monde associatif marocain: Morocco L’Ghedd.
A force de rencontres, notamment au Forum euro-méditerranéen des jeunes leaders, six associations de jeunes installées un peu partout au Maroc ont développé le sens de la collaboration. Marock’Jeunes (Marrakech), Les Passagers (Oujda), Marocains Pluriels et les Juniors (Casablanca), Par-Delà les Remparts (Fès), Vent Nouveau (Essaouira) et Horizons (Mohammedia) ont choisi d’insuffler une nouvelle dynamique dans le monde associatif du royaume.
“On a déjà lancé des actions ensemble comme ‘L’arbre aux livres’, et différentes actions auprès des personnes les plus vulnérables”, souligne au HuffPost Maroc Idriss El Fatih Hadef, président de l’association Les Passagers et porte-parole du nouveau mouvement. “On s’est dit qu’il serait intéressant de labelliser notre collaboration, d’avoir une seule image”.
Chez “Morocco L’Ghedd”, “on fera de ‘l’engagement’ le mot-clé des objectifs: participation, implication dans la vie associative, la vie culturelle, la vie sociétale... c’est-à-dire tout ce qui ‘fait’ la vie de la cité, à l’échelon national ou local”, promet ainsi le mouvement.
Les six associations à l’origine de l’initiative continueront de mener leurs propres actions. “Mais dorénavant, leurs grandes actions communes se feront sous le label Morocco L’Ghedd et auront vocation à être reprises et partagées par le plus grand nombre”. “Le but c’est que ce ne soit pas un simple mouvement virtuel sur les réseaux sociaux mais de véritables actions sur différents domaines qui intéressent les jeunes”, souligne de son côté Idriss El Fatih Hadef. Ils développeront d’autres axes, en plus d’actions socio-culturelles comme celles déjà menées ensemble, “pour que la jeunesse se réapproprie le Maroc et chacune des villes où les associations sont installées”.
Les objectifs seront expliqués aux jeunes lors d’une première rencontre. “Cela devrait se faire autour du 9 février mais ça peut encore changer”, précise le porte-parole. “Notre première action sera ensuite un débat collectif. Il faudra juste que chaque association trouve le lieu adéquat pour accueillir le débat. Ce n’est pas facile dans toutes les villes avec les autorisations”, souligne Idriss El Fatih Hadef.
Ouvert à toutes les associations qui accueillent et profitent aux jeunes, le mouvement souhaite également stimuler l’engagement des Marocains. “Il reste un très grand travail à faire au niveau de l’engagement des jeunes dans les associations ici, au Maroc. Après 2011, l’engagement était à son apogée mais après 2013-2014, il a faibli, notamment au niveau de la jeunesse. Il y a du travail à faire pour lui redonner confiance sur les actions menées par les associations”.