
Abderrahman Youssoufi est considéré comme l'une des icônes les plus importantes de la scène politique marocaine, et il était connu pour son opposition au défunt roi marocain, Hassan II.
Abderrahman Youssoufi, ancien Premier ministre marocain, est décédé, vendredi, à l'âge de 96 ans, après la détérioration de son état de santé.
L'agence de presse officielle a cité les proches de Youssoufi annonçant que l'éminent homme politique marocain est décédé dans la ville de Casablanca (ouest).
Les médias locaux ont rapporté que Youssoufi avait été transféré à l'hôpital il y a quelques jours en raison d'un problème de santé.
Abderrahman Youssoufi est considéré comme l'une des icônes les plus importantes de la scène politique marocaine, et il était connu pour son opposition au défunt roi marocain, Hassan II.
Après des années d'exil en France, il revient au Maroc et reprend la tête du parti "Union socialiste des forces populaires (USFP)".
Après les législatives de 1997, remportées par l'USFP, Abderrahmane Youssoufi est nommé par Hassan II, le 4 février 1998, au poste de Premier ministre d’un "gouvernement d'alternance".
Il assume cette responsabilité jusqu’au lendemain des élections législatives du 27 septembre 2002, qui en théorie devaient reconduire l'USFP à la tête du gouvernement, mais contre toute attente, le roi Mohammed VI nomme le technocrate Driss Jettou au poste de Premier ministre. Cette nomination est jugée par l'USFP comme un non-respect de la "méthodologie démocratique".
Le 28 octobre 2003, Abderrahmane Youssoufi démissionne de son poste de Premier secrétaire de l'USFP et quitte la scène politique.
Le roi Mohammed VI et la veuve d’El Youssoufi s’échangent des messages de condoléances
Le roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Hélène El-Youssoufi, veuve du militant, feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ancien Premier ministre, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 96 ans. Hélène El Youssoufi a également adressé un message de condoléance au souverain.
Le Souverain a affirmé avoir appris avec «une vive émotion et une profonde tristesse la nouvelle du décès du grand militant», feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ajoutant que sa disparition constitue une perte considérable, non seulement pour sa famille, mais aussi pour son pays, le Maroc, qui perd l’un de ses hommes les plus valeureux.
«De fait, un pan entier de l’Histoire du Maroc contemporain porte la marque de sa personnalité singulière et de son style unique d’homme fidèle et loyal, clairement attaché aux principes et guidé par un sens éminent des responsabilités», a indiqué le chef de l’Etat. Le Souverain dit avoir une pensée émue et déférente pour le défunt aux grandes qualités humaines, soulignant que son patriotisme sincère ne se démentit jamais au cours des décennies de son action militante. Son parcours fut voué à la défense des droits de l’Homme et sa vie politique fut jalonnée d’énormes sacrifices.
« Mu par un dévouement ardent au service des intérêts supérieurs de la Patrie, il a toujours témoigné un attachement inébranlable au Glorieux Trône Alaouite, un loyalisme sans faille aux symboles sacrés et aux constantes de la Nation, poursuit le message», conclue le monarque.
De son côté, l’épouse de feu Abderrahmane Youssoufi, Hélène Youssoufi, a adressé, vendredi, un message de condoléances. En effet, l’épouse du défunt affirme que «si elle perd à titre personnel son mari et son compagnon de vie, le Maroc et les Marocains perdent également un fidèle serviteur qui a voué sa vie entière au service de ses Rois, de l’indépendance, de l’intégrité et de l’essor de son pays». Mme Youssoufi souligne que «Ssi Abderrahmane vouait à la Personne du Souverain une profonde affection paternelle, qu’il n’a eu de cesse de clamer et de démontrer, bien au-delà du cadre de l’exercice de ses fonctions officielles».
Coronavirus oblige, c'est en toute discrétion que la cérémonie d'inhumation du leader de la gauche marocaine, ancien résistant et ex-Premier ministre, Abderrahman Youssoufi, a eu lieu ce vendredi 29 mai à Casablanca.