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La Une qui déplaît à Saad-Eddine El Othmani

“Sept ans pour rien?”, le dossier publié par le magazine Jeune Afrique du 25 novembre au 1er décembre, en couverture de son édition Maroc, n’est pas passé inaperçu auprès du Premier ministre marocain.

Cette Une et le dossier ont énervé le numéro un du PJD dont l’image sur la couverture face à celle de son prédécesseur Abdelilah Benkirane est accompagnée de cette annonce : “A la tête du gouvernement depuis novembre 2011, le PJD n’a toujours pas apporté la preuve de sa capacité à gérer le royaume. De Benkirane à El Othmani, enquête sur un septennat d’illusions perdues”. Une dichotomie de gestion entre les deux hommes est soulevée notamment dans le cadre de la relation avec la monarchie.

Sept ans après son accession à la tête du gouvernement, le PJD peine à s’imposer comme leader de l’exécutif. Contraint de composer avec une majorité hétéroclite et fragilisé par des dissensions internes, il en est réduit à laisser au Palais le soin de conduire les indispensables réformes. (Jeune Afrique)

“C’est une campagne qui s’acharne sur le PJD”, estime le secrétaire général du parti, qui s’est exprimé à ce sujet lors de sa rencontre avec les élus locaux pendant une journée d’étude organisée, dimanche 9 décembre à Kénitra, par ces derniers sur “Le transfert des compétences aux régions”.

Le chef du gouvernement soutient que certains cherchent à nuire à son parti en utilisant les médias. Soulignant que le PJD ne restera pas les bras croisés sans préciser s’il compterait éventuellement saisir la justice, El Othmani tient à rappeler qu’entre lui et son prédécesseur, il y a eu deux gouvernements et non un seul: celui de Benkirane qui a pris fin en 2016 et le sien qui entamera bientôt sa troisième année. “On ne peut pas mélanger tout!” s’emporte le secrétaire général pour qui chaque quinquennat gouvernemental est évalué sur la base de ses résultats uniquement.

Sur les différences qu’il a avec Benkirane à gérer le gouvernement, mise en évidence par l’hebdomadaire, El Othmani n’a qu’une seule réponse: “Il n’y a pas de scission dans ce parti et il n’y en aura jamais. Les différends entre nous restent une preuve de bonne santé”. Et d’ajouter que le parti conserve son “unité” et qu’il n’est ni “un parti stalinien” ni “un parti des anges”. “Nous sommes pour la critique à condition qu’elle soit constructive”, insiste-t-il s’adressant à ses élus dans cette vidéo partagée sur le site web du parti PJD.ma.

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