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L’"indomptable" leader politique marocain Mahjoubi Aherdane tire sa révérence

Le leader politique marocain Mahjoubi Aherdane est décédé ce dimanche matin dans une clinique à Rabat, à l’âge de 98 ans, des suites d’une longue maladie.

Les funérailles auront lieu demain lundi dans son village natal « Oulmè », selon les membres de sa famille.

En cette occasion douloureuse, nous présentons nos sincères condoléances à toute la famille du défunt e.

Que Dieu Le Tout Puissant l’accueille en son vaste Paradis.

« A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».

Né en 1922, Mahjoubi Aherdane est l’un des derniers témoins des grandes péripéties de l’histoire contemporaine du Maroc, dont il a été d’ailleurs l’un des principaux acteurs.

Après une carrière militaire, Aherdane est devenu le premier gouverneur de Rabat en 1956. Cofondateur du mouvement populaire en 1957 avec le docteur Abdelkrim El Khatib, il a été également plusieurs fois ministres (notamment ministre de la Défense et de la Poste sous le règne de feu SM le roi Hassan II). Le franc-parler du défunt lui avait valu une longue traversée du désert.

Mahjoubi Aherdane s'est consacré depuis de longues années à la peinture et à l’écriture. Parmi ses coups de gueule, le livre «Baraka Khlass » (Ça suffit), sorti en 1998.

Mahjoubi Aherdane a également publié la première partie de ses mémoires, où il a révélé un pan de l’histoire nationale encore méconnu. Ce premier témoignage couvre la période de 1942 à 1961, depuis la lutte pour l’indépendance jusqu’au décès de Feu SM le Roi Mohammed V.

Il y a plusieurs personnes en Aherdan! Selon son compagnon d’armes, le Dr. Khatib qui précisait : « Il y a l’artiste et le combattant, ils sont indéfectiblement liés par le ressenti…». On a dit de lui qu’il était «indomptable» , mais à quoi, contre quoi et qui s’est jamais hasardé à le dompter, lui l’homme, descendus des hauteurs de Oulmès, qui a combattu dans les rangs de l’armée française, qui a inscrit sur son fronton la devise de la fidélité au Trône et aux Rois du Maroc…Il ne s’est jamais senti aussi libre et plus libre que lorsqu’il affiche, un brin provocateur souvent, son amazighité et sa fierté d’être un cosmopolite de culture…

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