Le Canada a annoncé vendredi 13 août qu'il accueillerait jusqu'à 20 000 réfugiés afghans, dont des femmes dirigeantes, des fonctionnaires et d'autres personnes menacées par les talibans, alors que les insurgés avançaient à travers le pays en s'emparant des grandes villes.
« La situation en Afghanistan est déchirante et le Canada ne restera pas les bras croisés », a déclaré le ministre de l'Immigration Marco Mendicino lors d'une conférence de presse.
Les réfugiés comprendront des Afghans « particulièrement vulnérables » encore dans le pays ou qui ont déjà fui vers les États voisins, qui, outre les femmes dirigeantes et les employées du gouvernement, comprennent également des défenseurs des droits humains, des minorités persécutées et des journalistes.
Plusieurs avions chargés de demandeurs d'asile sont déjà partis, le premier atterrissant vendredi à Toronto, a déclaré Mendicino.
Alors que les talibans avancent dans la capitale Kaboul, des responsables ont déclaré que les forces spéciales canadiennes faisaient partie d'un plan d'urgence pour transporter par avion le personnel de l'ambassade canadienne, mais aucun détail n'a été fourni en raison de la nature sensible de l'opération de sécurité.
Plus tôt vendredi, de nombreux pays dont l'Espagne, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas ont annoncé le retrait du personnel de leurs ambassades respectives.
Le Canada a déclaré qu'il surveillait « de très près » la situation en Afghanistan et qu'il travaillait avec ses alliés sur le terrain.
« La protection de l'ambassade du Canada et de notre personnel est notre priorité absolue, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Marc Garneau.
Sur Twitter, il a déclaré que le Canada « a une dette de gratitude envers les Afghans et nous continuerons nos efforts pour les mettre en sécurité ».