
Si la droite parvenait à retrouver le pouvoir en 2022, elle poserait, sans attendre, la question de l’immigration au cœur de ses priorités. Une belle promesse de précampagne mais, chez Les Républicains, comme plus largement au sein de la droite, l’urgence d’un changement radical de braquet sur le sujet ne fait plus débat, même si les modalités techniques restent à affiner.
Certains élus, comme l'ineffable et contesté Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, n’hésitent pas à dire qu’un référendum sur l’immigration pourrait être couplé aux élections législatives. «La méthode serait inédite mais elle aurait le mérite de marquer le coup sur une question centrale qui impose de revenir au peuple», rebondit Annie Genevard, députée LR du Doubs. Quoi qu’il en soit, beaucoup estiment que les problèmes récurrents liés à l’immigration s’inviteront au cœur de la présidentielle.
Selon Le Figaro, qui a compilé les déclarations de la droite sur le sujet dans un article du 19 août, un tel référendum serait absolument vital pour la droite. « Il n’y a pas de phénomène qui ait le plus impacté la société française dans ces quarante dernières années sans que les Français n’aient eu l’occasion d’en délibérer », vitupère l'autre ineffable Bruno Retailleau, qui souligne aussi qu’un tel recours permettrait de passer outre les potentielles réticences du Conseil constitutionnel.
Parmi les membres du Conseil des sages ainsi que chez les juges français, certains seraient « prisonniers d’une idéologie immigrationniste », renchérit le député LR Guillaume Larrivé. La situation migratoire française nécessiterait une action rapide, estiment d’autres ténors de la droite : « Malgré tous les discours de fermeté, on a battu des records d’immigration sous ce quinquennat. Deux millions d’étrangers nouveaux sont entrés en France depuis 2017. Et la France ne peut pas choisir sa politique migratoire », s’agace l'encore député Eric Ciotti auprès du Figaro.