
Un manifeste compilant des propositions de citoyens des quartiers populaires et qui pointe le poids d'injustices "structurelles" a été remis samedi à Paris à des candidats à la présidentielle ou leurs représentants, à un mois du premier tour.
(AFP) - "Les discriminations et inégalités sont l'analyseur commun à l'ensemble des sujets dont nous ont parlé les habitant.e.s", souligne le manifeste "Nos quartiers ont de la gueule", consulté par l'AFP.
Il résulte d'une itinérance entamée le 29 octobre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et qui a traversé une quarantaine de villes, à l'initiative de la coordination nationale associative "Pas sans Nous", créée en 2014, qui a recueilli leurs préoccupations.
Les participants "mettent en évidence des injustices subies qui s'avèrent structurelles, les discriminations selon l'origine des personnes et le quartier d'habitation", pointe notamment le manifeste.
Les citoyens qui se sont exprimés "n'ont pas toujours l'impression que les pouvoirs publics s'attaquent aux mécanismes proprement dits de la discrimination qu'ils subissent et qui semble admise", poursuit-il.
L'une des problématiques est celle du logement insalubre, car "les mauvaises conditions de logement ou l'absence d'un logement digne de ce nom créent le sentiment d'être rejeté par la société", appuie ce texte.
Généraliser l'encadrement des loyers, la gratuité des transports, instaurer des "zones médicales prioritaires" ou encore faire des quartiers des modèles de transition énergétique font partie des nombreuses propositions avancées.
A l'issue d'une journée d'échange, le manifeste a été remis à l'écologiste Yannick Jadot ainsi qu'à des personnalités représentant d'autres candidats comme la socialiste Anne Hidalgo, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.