
Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé ce soir au Caire, en provenance d'Abou Simbel à Assouan. Le déplacement du numéro un français, est le premier en Egypte depuis son accession au pouvoir.
Le président français Emmanuel Macron a entamé dimanche sa visite en Egypte par une étape au temple d'Abou Simbel, l'un des sites archéologiques emblématiques du pays, avant de se rendre en fin de journée au Caire, a constaté un journaliste l'AFP.
Après avoir atterri vers 15H00 (13H00 GMT) à l'aéroport d'Abou Simbel, le président français a été accueilli par le ministre égyptien des Antiquités Khaled el-Enany et le directeur de l'Institut français d'archéologie orientale (IFAO) Laurent Bavay.
M. Macron et son épouse ont visité les temples d'Abou Simbel, dans l'extrême sud de l'Egypte. En 2018, l'Egypte a célébré le 50e anniversaire du sauvetage historique de ces monuments taillés sous le règne du pharaon Ramsès II et qui étaient menacés d'être inondés par le Nil. La délégation présidentielle française a quitté le site archéologique peu après 17H00 (15H00 GMT) après une longue visite, sous les explications de M. el-Enany. Depuis Champollion, le père de l'égyptologie au début du XIXe siècle, "l'archéologie est au cœur des relations franco-égyptiennes", a rappelé l'Elysée peu avant le voyage.
Les Français espèrent notamment se voir confier d'autres missions de fouilles ou de mise en valeur des sites antiques, comme celui de Saqqarah, au sud du Caire. Ils cherchent aussi à participer au futur Grand Musée égyptien de Guizeh et à la rénovation du célèbre musée archéologique du Caire.
A Abou Simbel, M. Macron n'a pas fait de déclarations aux journalistes présents.
Ce déplacement en Egypte de trois jours est l'un des rares à l'étranger qu'effectue en ce début d'année le président français, qui se concentre depuis plus de deux mois sur les difficultés que connaît la France en ce moment.
Au Caire lundi, le président doit rencontrer son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avec l'ambition de renforcer "le partenariat stratégique" entre les deux pays. Un tête-à-tête égypto-français devrait avoir lieu entre les deux leaders pour examiner le renforcement des relations conjointes. Al-Sissi et Macron devraient également discuter des dernières évolutions sur la scène régionale, à la lumière des crises par lesquelles passent les pays de la région. A leur tête, les crises libyenne et syrienne. Il s'agit de mettre l'accent sur la conjugaison des efforts internationaux pour parvenir à des solutions politiques, afin de protéger la souveraineté de ces Etats et de sauvegarder l'intégralité de leurs territoires et de leurs institutions nationales.
Paris soutient l'Egypte, voyant le pays le plus peuplé du monde arabe comme un pôle de stabilité au Moyen-Orient, en dépit des vives critiques des ONG sur le non respect des droits humains par les autorités égyptiennes.
Une trentaine d'accords ou de contrats devraient par ailleurs être signés pour un montant de "plusieurs centaines de millions d'euros" dans les domaines des transports, des énergies renouvelables, de la santé ou de l'agroalimentaire.
Une cinquantaine de patrons français seront d'ailleurs présents au Caire.
Cinq membres du gouvernement font également partie de la délégation, dont le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et la ministre des Armées Florence Parly.
Le président français devrait également rencontrer les grands responsables religieux, musulmans et chrétiens, lorsqu'il se rendrait à la Machiakha d'Al-Azhar où il rencontrerait le grand imam Dr Ahmed Al-Tayeb, et à la Cathédrale, où il serait reçu par le Pape Tawadros II. Emmanuel Macron devrait également rencontrer les Français d'Egypte, avec qui il aurait un dialogue ouvert.
Le chef d'Etat français est escorté d'une kyrielle d'importants responsables et hommes d'affaires français.
Plus de 30 accords et mémorandums d'entente sont prévus être signés lors de la visite, couvrant maints domaines, dont entre autres, la santé, l'énergie, le transport, l'infrastructur et l'éducation.