
Selon Le Canard Enchaîné, le président du Grand Est aurait « promis une neutralité au premier tour et un ralliement actif au second », avant de faire le choix de Valérie Pécresse pour la présidentielle. Cette promesse Jean Rottner, le président contesté, l'aurait faite à Macron. Il est aujourd'hui sous la huée des Alsaciens.
Selon les informations du Canard enchainé, qui cite l’Elysée, il avait d’ailleurs « pris contact avec l’équipe – encore officieuse – de campagne de Macron, leur promettant […] « une neutralité au premier tour et un ralliement actif au second » ».
Lors de la venue de Valérie Pécresse à Strasbourg en décembre dernier, Jean Rottner était présent et avait donné un petit discours en faveur de la candidate officielle du parti LR.
« Il se positionne en fonction de ses intérêts supposés. Le problème, c’est qu’il suppose mal », tacle l’ancien premier ministre Edouard Philippe, là aussi cité par le Canard.
Un bon point pour le patron de l’Alsace
Ces révélations tombent bien pour le président LR de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), Frédéric Bierry.
Le 21 décembre 2021 en effet, ce fervent défenseur des identités locales a lancé sa grande consultation citoyenne sur la sortie de l’Alsace du Grand Est, qui prendra fin le 15 février 2022. L’objectif affiché de cette consultation, qui n’a pas de valeur juridique, est de peser sur la campagne présidentielle et auprès de ses candidats.
Lors d’un point presse lundi, Frédéric Bierry, qui vise un minimum de 100 000 votants, indiquait que plus de 50 000 votes numériques avaient déjà été enregistrés (à noter que le décompte des doublons n’a pas encore été effectué).
Quant à Rottner il subira le sort réservé aux girouettes.