
La ville saharienne marocaine de Laâyoune et la ville française de Metz ont signé lundi un accord de partenariat destiné à renforcer leurs liens de coopération dans les domaines économique, éducatif, culturel et touristique.
Le contrat de trois ans renouvelables s'inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée entre le Maroc et la France. Il a été signé par le président du conseil municipal de Laayoune, Mly Hamdi Ould Errachid, et le maire de Metz, François Grosdidier, en présence des élus des deux villes.
Dans le cadre de cet accord, les élus locaux des deux villes se sont engagés à promouvoir et faciliter le dialogue et les contacts entre investisseurs privés/publics, hommes d'affaires, professionnels du tourisme, artistes, universitaires, représentants de la société civile…
Ils se sont également engagés à tenir des réunions régulières et périodiques, à échanger leurs expériences et expertises dans les secteurs d'intérêt commun.
Au cours de leur visite à Laayoune, les membres de la délégation messine ont visité plusieurs projets et infrastructures emblématiques dans les domaines éducatif, sportif, culturel, socio-économique et sanitaire construits dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud.
Remous dans la communauté algérienne de Metz
Cet accord entre Laâyoune et Metz suscite une relative inquiétude dans la communauté algérienne de Metz qui craint les réactions d'Alger à ce partenariat. Le sujet est d'autant plus sensible que l'Algérie vient de renouer ses relations aériennes avec l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. Après plus de deux ans de fermeture, les vols doivent reprendre le 30 octobre prochain. La diaspora algérienne de Lorraine craint qu'Alger n'annule cette reprise en riposte au maire de Metz.
Il faut savoir que cet accord entre Metz et Laâyoune a été voté par le conseil municipal de Metz le 11 juillet dernier (voir vidéo ci-dessous). Cela ne date donc pas d'hier matin. Mais la date de signature officielle de l'accord semble mal choisie. François Grosdidier aurait pu attendre encore quelques jours pour ne pas nuire à la réouverture de la ligne aérienne. C'est que pense la diaspora algérienne de Metz.
La situation se complique de manière diplomatique dans la mesure où la délégation messine à Laâyoune comprenait le président de la future grande mosquée de Metz, un franco-marocain. De quoi raviver les tensions entre les différentes tendances messines pour la gestion des mosquées.