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Arrivées à Metz, les réfugiées ukrainiennes racontent l'enfer : «Kharkiv n'existe plus»

Deux cent trente-deux Ukrainiens, majoritairement des femmes et des enfants - ainsi qu'un chat et un chien - ont été accueillis mardi à Metz dans l'un des premiers gros convois de réfugiés arrivés en France.

(AFP) - Arrivés après un voyage exténuant, dans quatre autocars affrétés avec une grande communication par la Ville, ils ont été reçus au centre sportif du stade Saint-Symphorien où ils ont pu manger un repas chaud et prendre une douche. Des bénévoles leur ont distribué vêtements et kits d'hygiène et ont réalisé des tests Covid et des examens médicaux.

La plupart de ces réfugiés sont partis quelques heures après pour être hébergés dans des familles d'accueil, dont certains dans leur propre famille, la Moselle comptant une importante diaspora ukrainienne.

La Ville de Metz a également mis des chambres d'hôtel à disposition et a annoncé avoir «réquisitionné» des appartements loués sur la plateforme Airbnb.

«Merci pour l'accueil!», a déclaré Natalia Miterevia, 38 ans, arrivée avec ses deux filles de 14 et 11 ans, après quatre jours de voyage depuis Kharkiv, cible d'intenses bombardements et de tirs de missiles russes ces derniers jours.

«La ville n'existe plus», raconte-t-elle, très émue. «Tout le monde était dans les caves, c'est impossible de vivre comme ça». Après dix jours dans un sous-sol pour se protéger des bombardements, elle a donc décidé de partir, laissant derrière elle ses parents, sa sœur et ses neveux et nièces.

Arrivée en Pologne après un trajet de 24 heures en train, elle a pu monter dans un des autocars qui partaient pour Metz. Et pour le moment, elle n'envisage pas de rentrer en Ukraine: «ce n'est pas sûr, j'ai trop peur».

Au total, près de 5 000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France depuis le début du conflit, un chiffre «en augmentation rapide», selon le Premier ministre Jean Castex mardi.

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