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Djamel Ould Abbes, ancien ministre algérien, demande une libération anticipée pour raisons de santé

Par Maglor - Djamel Ould Abbes, ancien ministre de la Solidarité nationale en Algérie, est actuellement en détention depuis juillet 2019. À l'âge de 89 ans, il vient de déposer une demande de liberté anticipée pour des raisons de santé. Cette requête, présentée par sa défense, a déjà été formulée à plusieurs reprises sans succès, mais cette fois-ci, son entourage est optimiste quant à ses chances de succès, citant le fait qu'il lui reste moins de deux ans d'incarcération .

La condamnation de Djamel Ould Abbes remonte à l'affaire du don koweitien de 5 millions de dollars remis à l'ex-président Abdelaziz Bouteflika au début des années 2000. Chargé à l'époque de verser le chèque sur un compte spécial destiné aux familles des victimes du terrorisme, Ould Abbes s'est retrouvé accusé de détournement de fonds et d'abus de fonction. En appel, en mai 2022, il a été condamné à quatre ans de prison supplémentaires pour des accusations liées au marchandage de listes électorales des législatives de 2017.

La particularité du système judiciaire en Algérie réside dans le fait que les peines de prison ne sont pas cumulables, et c'est la sentence la plus lourde qui prévaut. Récemment, la justice algérienne aurait notifié à Djamel Ould Abbes l'application de cette disposition, lui laissant environ vingt mois supplémentaires à purger, même si sa demande de libération anticipée est rejetée.

Les avocats de Djamel Ould Abbes plaident en faveur d'un aménagement de sa peine en raison de son âge avancé, de son état de santé fragile et de la proximité de la sénilité. Ils soulignent que la tradition judiciaire en Algérie n'est pas de maintenir en détention un individu dans de telles conditions et demander un traitement plus clément pour leur client.

L'Algérie a récemment connu des situations similaires, où des personnalités âgées et malades ont vu leurs procès rapportés en raison de problèmes de santé. En août 2022, la justice a accordé une demande d'aménagement de peine pour l'ex-ministre du Travail Mohamed Ghazi, souffrant de démence et de la maladie de Parkinson.
 

Il demeure à déterminer si la requête de Djamel Ould Abbes sera acceptée, signalant éventuellement une tendance à accorder des mesures exceptionnelles aux détenus âgés et malades dans le cadre du système judiciaire algérien.

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