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Le ministre de l'Intérieur français au Maghreb pour parler radicalisation

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, en tournée dans plusieurs pays méditerranéens, est attendu ce vendredi à Tunis où il doit notamment évoquer le sort d’une vingtaine de Tunisiens présents sur le sol français, soupçonnés d’être radicalisés et dont Paris réclame l’expulsion. Prévue de longue date, cette visite a pris un tour nouveau avec l’attentat qui a fait trois morts dans la basilique de Nice fin octobre, et dont l’auteur présumé est un jeune Tunisien fraîchement arrivé en Europe.

Après une halte à Rome vendredi matin, Gérald Darmanin doit rencontrer son homologue tunisien Taoufik Charfeddine, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Othman Jarandi et le chef du gouvernement Hichem Mechichi. Il présentera à la Tunisie et à l’Algérie, où il doit se rendre dimanche, une liste de leurs ressortissants en situation irrégulière en France, soupçonnés de radicalisation et que Paris souhaite expulser, a expliqué l’entourage du ministre.

Augmentation des arrivées illégales de Tunisiens depuis 2017

Concernant les Tunisiens, il s’agit d’une vingtaine de personnes condamnées et dont l’expulsion a jusqu’ici été refusée en raison des restrictions liées à la pandémie de nouveau coronavirus, indique-t-on de source française. Les autorités tunisiennes interrogées n’ont pas souhaité commenter cette visite, où la coopération en matière de renseignement, de migration irrégulière ou de « terrorisme » est aussi à l’ordre du jour. Après un pic des départs de Tunisie en 2011, suivi d’une forte chute, les tentatives d’émigration illégale augmentent à nouveau depuis 2017, le pays étant secoué par l’instabilité politique et une flambée du chômage.

Difficile de savoir si Brahim Aouissaoui, 21 ans et auteur présumé de l’attaque djihadiste à Nice, s’est radicalisé en Tunisie ou après son arrivée en Europe fin septembre, et si l’attaque au couteau a été planifiée avant ou après son départ. Mais le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi s’est engagé publiquement à ce que les services de police et de justice coopèrent pleinement avec les autorités françaises dans l’enquête ouverte par le parquet national antiterroriste.

 

Parmi les 231 étrangers en situation irrégulière en France et suivis pour radicalisation, 70 % sont issus de quatre pays : les trois pays du Maghreb et la Russie, où le ministre doit aussi se rendre « dans les prochains jours », a indiqué l’entourage de

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