Paris, 28 avril 2025 -Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a réagi avec une vive émotion à l’attaque meurtrière survenue dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard), dénonçant un acte terroriste à caractère islamophobe et appelant les musulmans de France à une vigilance renforcée.
La tragédie s’est déroulée dans la salle de prière, où Aboubakar, un jeune homme de 22 ans, a été sauvagement assassiné à l’arme blanche par un individu encore en fuite. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’assaillant aurait porté entre 40 et 50 coups de couteau à la victime. Il aurait filmé la scène tout en proférant des insultes antimusulmanes, avant de diffuser la vidéo sur le réseau social Snapchat.
Le CFCM a exprimé sa "condamnation la plus ferme" face à ce qu’il qualifie d’"assassinat barbare et ignoble", et a adressé ses condoléances à la famille d’Aboubakar, décrit comme un jeune homme "exemplaire et dévoué".
Un crime prémédité et glaçant
D’après les informations disponibles, l’assaillant aurait approché la victime en se faisant passer pour un néophyte souhaitant apprendre à prier. Ce serait pendant un moment de prosternation qu’il aurait alors exécuté son geste meurtrier, profitant de la vulnérabilité de son interlocuteur.
Pour le CFCM, il ne fait aucun doute que ce crime s’inscrit dans un contexte de haine antimusulmane qui, selon l’institution, se banalise dangereusement dans le débat public. Le Conseil déplore notamment la manière dont l’information a été traitée dans les premières heures, certains médias suggérant à tort un différend personnel entre deux fidèles, minimisant ainsi la nature islamophobe de l’acte.
Appel à un plan de protection national
Face à la gravité de la situation et à l’inquiétude grandissante dans les lieux de culte, le CFCM exhorte les autorités à déclencher un plan national de protection renforcée des mosquées. Il recommande également aux fidèles de ne pas rester seuls ou isolés dans les lieux de prière, alors que l’agresseur court toujours et pourrait, selon le procureur, récidiver.
Le CFCM réitère son alerte : les discours et actes islamophobes ne doivent plus être tolérés ni banalisés. Il appelle à une mobilisation immédiate des pouvoirs publics pour garantir la sécurité des citoyens de confession musulmane et préserver la paix civile.