Partager sur :

Metz et Mulhouse : villes françaises qui accueillent le plus d'immigrés

Les projecteurs de l'actualité sont actuellement tournés vers l'immigration. Dans ce contexte, le journal français Le Figaro a publié l'évolution du pourcentage d'immigrés dans la population en France sur 10 ans.

Metz, Mulhouse et Orléans, premières villes d'immigration en France

Ce classement révèle que dans certaines villes, le nombre d'immigrés a évolué d'une manière significative. C'est la ville de Metz qui est classée première dans la catégorie des villes de plus de 100'000 habitants. Dans cette ville, la population immigrée a augmenté de + 40 %, passant de 12 % à 16.9 % entre 2008 et 2018.

Deuxième ville dans ce classement : Mulhouse, qui avait déjà une grande proportion d'immigrés. Elle a connu une évolution de + 18,6 %, passant de 22 % à 26,1 %. Cette ville est ex æquo avec Orléans, qui passe de 14.30 % à 18.1 % (+ 26,5 %).

De Saint-Louis à Villerupt : les villes de moyenne taille qui accueillent le plus d'immigrés en France

Pour la catégorie des villes entre 20'000 et 10'000 habitants, Saint-Louis arrive en tête du classement, avec une évolution de 50 %, passant de 21,8 % à 32,8 % en 10 ans. Saint-Louis est l'une des villes qui ont le plus grand nombre d'immigrés sur son territoire. Elle est suivie dans cette catégorie par la Grande-Synthe, avec une évolution de 82 %, passant de 11,1 % à 20,3 % de population immigrée. Quant à Annemasse, elle arrive à la 3e place avec une évolution de 22,5 %. La ville est passée de 23.1 à 28.3 % d'immigrés sur son territoire en 10 ans.

En ce qui concerne les villes entre 5'000 et 20'000 habitants, Villerupt arrive à la première position avec une évolution de 61,7 %. La population immigrée de la ville est passée de 18,8 % en 2008 à 30,4 % en 2018. Audun-Le-Tiche arrive en deuxième position, avec une évolution de 66 % passant de 17,1 % à 28,4 %. Elle est suivie de Huningue avec une évolution de 40 %, passant de 20,8 % à 29.1 % d'immigrés.

Immigration et emploi

Il faut dire que le journal s'est basé sur la définition de l'INSEE, qui dit que par immigré, on entend des personnes nées à l'étranger et présentes sur le territoire français (à l'exception des personnes nées Françaises à l'étranger). Cette définition inclut aussi des personnes présentes en France depuis longtemps ou ayant été naturalisées. Sont comptabilisés tous les immigrés, légaux comme illégaux, qu'ils vivent dans des logements classiques, des structures d'accueil, des lieux de privation de liberté ou encore dans des habitats démontables (SDF).

Des pistes pour expliquer cette hausse

Les zones les plus touchées pour l’immigration se situe généralement près des frontières avec la Suisse, le Luxembourg et Monaco. En effet, sur ces territoires, le coût de la vie est plus élevé, ce qui pousse les immigrés à y chercher du travail mais à vivre dans l’Hexagone.

La problématique de l’immigration illégale a également joué sur l’augmentation des chiffres liées à la venue d’immigrés sur le territoire français en une décennie. Par exemple, les campements illégaux de Grande-Synthe et de Calais, dans le Nord, ont mis en lumière l’immigration massive vers le Royaume-Uni.

Une autre forme d’immigration s’est développé ces dernières années, celle ayant pour objectif d’apporter de la main d’œuvre dans les communes agricoles, viticoles et maraîchères. Bon nombre des immigrés entrés sur le territoire national pour ce motif temporaire ont finalement choisi de rester après leur saison.

Partager sur :