
Maglor - New York – 28 avril 2025. Le diplomate marocain Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, a adressé ce lundi une lettre ferme et argumentée au président et aux membres du Conseil de sécurité, dans laquelle il réfute catégoriquement les récentes déclarations de l’ambassadeur algérien Amar Bendjama sur la question du Sahara marocain.
Cette missive, désormais document officiel de l’ONU, constitue une réponse rigoureuse aux tentatives de travestissement des faits par l’Algérie, notamment à propos de la situation des populations retenues dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien.
Dénonciation d’un discours tendancieux
Réagissant à l’intervention de Bendjama lors d’une réunion consacrée aux déplacements forcés dans le monde, Hilale a exprimé le profond regret du Maroc face à une déclaration jugée fallacieuse, assimilant les populations de Tindouf à des personnes déplacées. Le diplomate a fermement rejeté cette interprétation, rappelant que ces populations sont « séquestrées depuis plus de cinquante ans, privées de leurs droits fondamentaux » par le régime algérien et le groupe séparatiste du Polisario.
Violations des principes humanitaires
Hilale a souligné que l’Algérie, en violation flagrante des normes internationales, refuse à ces populations la possibilité de retour, d’intégration ou de réinstallation, contrevenant aux solutions durables préconisées par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Il a également dénoncé l’absence de recensement fiable, facilitant les détournements de l’aide humanitaire – une problématique régulièrement soulevée par les rapports d’audit internationaux.
Une réalité juridique réaffirmée
Sur le plan politique, le diplomate marocain a fermement réfuté toute allégation d’occupation du Sahara, rappelant que le retour des provinces du Sud sous souveraineté marocaine s’est opéré dans le cadre des Accords de Madrid de 1975, reconnus par la communauté internationale. Il a insisté sur le fait que le Conseil de sécurité traite la question du Sahara marocain sous le chapitre VI de la Charte de l’ONU, confirmant la nature pacifique du différend.
L’Initiative marocaine d’autonomie au cœur de la solution
Hilale a réitéré que la seule voie sérieuse, réaliste et crédible vers une solution durable demeure l’Initiative marocaine d’autonomie. Soutenue par plus de 100 États membres de l’ONU, dont deux membres permanents du Conseil de sécurité et une majorité d’États africains, arabes et européens, cette proposition incarne une vision constructive et tournée vers l’avenir.
Il a aussi rappelé que l’idée d’un référendum, régulièrement mise en avant par l’Algérie, a été abandonnée par les instances onusiennes depuis plus de deux décennies – une réalité diplomatique que l’Algérie refuse toujours de reconnaître.
Vers un tournant diplomatique ?
Ce document diplomatique marque une nouvelle étape dans le bras de fer politique entre le Maroc et l’Algérie à l’ONU. Il souligne la volonté du Royaume de défendre, avec rigueur et constance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, tout en appelant la communauté internationale à regarder vers l’avenir, en faveur de solutions durables au service des populations concernées.