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Guerre en Ukraine : les professionnels de la filière agrumes au Maroc craignent le pire

Depuis l’exclusion de la Russie du système de messagerie interbancaire Swift, les exportateurs marocains d’agrumes croisent les doigts pour être payés, même si la probabilité de l’être avec la situation actuelle reste très faible.

Selon Les Inspirations Eco, les exportations marocaines d’agrumes vers la Russie ont fortement augmenté ces dernières années. Elles représentent actuellement 10 % des importations agrumicoles globales de la Russie. « Aujourd’hui et plus que jamais se pose avec acuité la question des paiements, compte tenu de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne. Ces craintes sont jugées fondées, surtout à l’approche de la clôture de la campagne d’export agrumicole », souligne le quotidien.

Selon la même source, des négociations pourraient se faire entre les deux parties pour trouver une alternative, puisque les raisons qui ont poussé au retrait de la Russie de ce système de transactions financières sont toujours présentes. L’alternative pourrait donc être un mécanisme de compensation entre importations russes et exportations d’agrumes marocaines (troc), ou le recours à un système alternatif (tel que le Swift russo-chinois) ou encore la possibilité de régler en roubles ou en dirhams, précise le journal.

En attendant qu’une solution soit trouvée, la Fédération interprofessionnelle marocaine des agrumes (Maroc Citrus) a en main une facture impayée de plus de 57 millions de dollars US. Elle a d’ailleurs adressé une lettre au ministère de l’Agriculture, à celui des Finances et au Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), pour leur expliquer que 30 % à 40 % des exportations de petits fruits restent impayés. Ils ont précisé le non-paiement risque d’anéantir la filière déjà confrontée à des difficultés d’ordre structurel.

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