Ryyan Alshebl, 29 ans, qui a fui la Syrie en 2015, s'est présenté en tant que candidat non membre d'un parti pour devenir maire d'Ostelsheim, dans le Land de Bade-Wurtemberg, au sud-ouest du pays. Il a obtenu 55.41% des voix.
Ryyan Alshebl, 29 ans, est arrivé dans le pays en 2015 après avoir fui le conflit dans son pays d’origine. Il s’est installé dans la région du Bade-Wurtemberg, où il travaille depuis sept ans à la mairie d’Althengstett.
Se présentant comme candidat indépendant et proposant un programme visant à améliorer l’accès aux services numériques, il a remporté une majorité absolue lors des élections municipales du village d’Ostelsheim, qui se sont tenues dimanche, en obtenant 55,4% des voix.
Il a qualifié sa victoire de «sensationnelle» et a félicité le village pour avoir «donné un exemple d’ouverture d’esprit et de cosmopolitisme à l’ensemble de l’Allemagne».
Originaire de Souweida, dans le sud-ouest de la Syrie, M. Alshebl, membre non pratiquant de la minorité religieuse druze et fils d’un enseignant du secondaire et d’une ingénieure agronome, a été contraint d’abandonner ses études en finance à cause de la guerre.
Sur les 430 000 réfugiés syriens qui ont déposé une demande d’asile en Allemagne entre 2015 et 2016, il est le premier à avoir été élu à ce poste. Il fait désormais partie des 1,2% de maires élus issus de l’immigration en Allemagne, alors que la population totale du pays compte 27% d’immigrés, selon Mediendienst Integration.
Le politicien allemand le plus connu avec des racines syriennes, le maire de Francfort, Mike Josef, est né à Qamishli en 1983 et s’est installé en Allemagne avec sa famille peu après comme réfugié politique en raison de sa foi chrétienne.