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Ali Bourni et Alain Juillet : deux compétences, une même vision stratégique au service du Maroc

Maglor - Dans un contexte de consolidation des relations franco-marocaines et de recomposition des équilibres géopolitiques régionaux, la question de la mobilisation des compétences apparaît plus que jamais centrale pour le Maroc. Le Royaume dispose en effet d’un capital humain important, composé aussi bien de compétences issues de sa diaspora, notamment franco-marocaine, que de partenaires et d’amis du Maroc investis dans les dynamiques de coopération, de gouvernance et de développement durable.

L’enjeu pour le Maroc n’est plus uniquement de renforcer sa croissance économique, mais de structurer une vision stratégique à long terme, fondée sur la planification, la stabilité et la continuité, à travers des programmes structurés, tels que des plans quinquennaux, indépendamment des cycles politiques et gouvernementaux.

C’est dans cette perspective que deux profils, rencontrés récemment à Paris, illustrent la diversité et la complémentarité des compétences sur lesquelles le Maroc pourrait s’appuyer.

À Paris, dans un restaurant de la capitale, nous avons croisé deux figures incarnant cette dynamique : Ali Bourni et Alain Juillet. Deux parcours différents, deux expériences complémentaires, mais une même capacité à nourrir la réflexion stratégique autour du développement du Maroc.

Des parcours complémentaires au service d’une réflexion stratégique

Ali Bourni, représentant d’une génération de cadres franco-marocains engagés dans la vie publique et institutionnelle française, incarne ces profils disposant d’une double culture et d’une connaissance approfondie des systèmes administratifs, politiques et associatifs européens. Ce type de parcours constitue aujourd’hui un atout considérable pour renforcer le dialogue, les passerelles institutionnelles et les coopérations bilatérales.
 

De son côté, Alain Juillet, expert reconnu en intelligence économique, géopolitique et gestion des risques, apporte une lecture stratégique, nourrie d’une longue expérience au service de l’État et des entreprises. Son approche des enjeux liés à la souveraineté économique, à la protection de l’information et à la résilience des organisations rejoint certaines des préoccupations majeures des pays en développement et émergents, dont le Maroc.

Ces deux profils illustrent une réalité : le Maroc dispose, à proximité de lui comme au sein de sa diaspora et de ses partenaires, de ressources humaines capables d’accompagner sa réflexion stratégique et sa structuration à long terme.

Vers un développement fondé sur la planification et la continuité

Dans un monde instable, marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, climatiques et géopolitiques, la capacité d’un État à anticiper, planifier et structurer ses politiques publiques devient un facteur déterminant de stabilité et de compétitivité.

Le Maroc, reconnu pour sa stabilité institutionnelle et ses choix stratégiques en matière d’infrastructures, d’énergies renouvelables et de coopération sud-sud, pourrait renforcer cette dynamique en s’appuyant davantage sur une logique de planification à moyen et long terme, mobilisant des compétences transnationales dans les domaines de la gouvernance, de l’intelligence économique, de la diplomatie institutionnelle et du développement durable.

Le Maroc, un hub entre l’Europe et l’Afrique

Par sa position géographique, sa façade atlantique et méditerranéenne, et ses liens historiques avec l’Europe comme avec l’Afrique, le Maroc constitue déjà un point d’articulation majeur entre les deux continents. Cette vocation de hub régional dépasse toutefois la seule dimension géographique : elle suppose une réflexion structurée, une vision cohérente et une capacité de coordination à grande échelle.

Devenir un véritable hub entre l’Europe et l’Afrique implique de penser les flux économiques, humains, universitaires, industriels et technologiques dans une approche globale, planifiée et concertée. Dans cette perspective, la mobilisation des compétences — qu’elles soient marocaines, binationale ou partenaires — représente un levier essentiel.

En valorisant ses ressources humaines, en favorisant la circulation des expertises et en inscrivant son développement dans une logique de continuité stratégique, le Maroc pourrait consolider son rôle de passerelle continentale, de plateforme d’innovation et de pôle de stabilité régionale.

 

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