Maglor - Le 12 novembre 2025 a marqué un tournant majeur dans la coopération entre l’Algérie et le Royaume-Uni en matière de sécurité publique. En visite officielle à Londres, le directeur général de la police algérienne, Ali Badaoui, a signé un mémorandum d’entente avec le ministre britannique des Affaires intérieures, Alex Norris. Ce partenariat ambitieux vise avant tout à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des forces de l’ordre algériennes dans le domaine de l’analyse des empreintes digitales électroniques, un outil devenu central dans les enquêtes modernes.
Selon un communiqué diffusé sur la page Facebook de la DGSN, cet accord repose sur deux piliers : la formation et l’échange de technologies. Il prévoit notamment le perfectionnement des compétences des policiers algériens dans le traitement numérique des empreintes digitales. À travers cette initiative, les deux pays entendent non seulement moderniser leurs méthodes d’identification mais aussi répondre efficacement aux défis posés par la criminalité transnationale et par l’évolution rapide des technologies criminelles.
Un transfert d’expertise stratégique
Durant sa visite, Ali Badaoui, accompagné de hauts responsables de la DGSN, a également été reçu au siège de la National Crime Agency (NCA). Cette structure britannique, spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée, a partagé ses meilleures pratiques avec la délégation algérienne. Les discussions ont porté sur l’analyse numérique des données criminelles ainsi que sur les mécanismes d’échange d’informations entre services spécialisés — des éléments désormais au cœur du partenariat renforcé.
L’accord ouvre également la voie à une montée en puissance de l’Algérie dans le domaine de la cybercriminalité, un secteur devenu hautement stratégique. Grâce à cette coopération, les autorités algériennes espèrent améliorer la détection, la prévention et le traitement des crimes organisés transnationaux et des menaces terroristes, qui nécessitent une coordination internationale de plus en plus étroite.
Un rapprochement sécuritaire durable
Pour Alger et Londres, ce mémorandum constitue une avancée notable dans les relations bilatérales. Il témoigne d’une volonté commune de faire face aux menaces contemporaines par le partage d’expertise et par la modernisation constante des outils d’enquête. Le développement de systèmes d’identification biométrique performants et l’amélioration des méthodes d’analyse des empreintes digitales renforcent ainsi le socle d’une coopération sécuritaire appelée à durer.
Dans un contexte international où les échanges de données et la collaboration entre services de sécurité deviennent incontournables, cet accord s’inscrit comme un exemple concret de la dynamique mondiale visant à faire face à des menaces toujours plus complexes.