
La fondation Abbé-Pierre et la Ligue des droits de l’Homme de Metz avaient saisi le tribunal administratif de Strasbourg pour faire annuler l’arrêté anti-mendicité pris le 15 décembre 2020 par François Grosdidier, maire de Metz. Le tribunal leur a donné raison. L'arrêt est arrêté.
Bernard Leclerc, président de la section messine de la Ligue des droits de l’Homme estime qu’il s’agit là d’une action importante pour le droit des personnes. « Interdire le centre-ville aux personnes sans domicile fixe, nous paraissait complètement fou. »
La directrice de l’agence Grand Est de la fondation Abbé-Pierre, apprécie d’autant plus qu’il s’agit là « d’une victoire complète » puisque cette décision datant du 1er mars 2022 et jugeant l’action sur le fond, est donc définitive.
Pour rappel, l’arrêté de la Ville de Metz , pris le 15 décembre 2020, interdisait toute occupation abusive et prolongée de certaines dépendances domaniales, accompagnées de sollicitations à l’égard de passants, lorsqu’elle est de nature à entraver la libre circulation des personnes ou des véhicules ou de nature à présenter un danger avéré pour les usagers de ces voies ou de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la tranquillité et à la salubrité publique.