
Le projet de recherche sur l’exploitabilité du gaz de charbon lorrain entre en phase de concrétisation. À Folschviller, site retenu pour mener les études, les premières mesures sont relevées depuis le 28 juillet. Le projet se poursuivra jusqu’en 2022.
Inexploitées depuis la fermeture de la mine de Houve en 2004, les ressources en charbon du sous-sol lorrain sont bien présentes. Il contient toujours des ressources significatives de gaz naturel : le gaz de charbon ou coal bed methane (CBM).
Avec le projet Regalor, des scientifiques sont associés à des industriels pour donner leurs recommandations avant le démarrage d’une exploitation. Même si le contexte est favorable, l’expertise des chercheurs permettra de juger de la faisabilité d’une exploitation de gaz de charbon à faible impact carbone en Lorraine.
Regalor, Ressources gazières de Lorraine, est un projet de recherche universitaire porté par le laboratoire GeoRessources de l’Université de Lorraine et du CNRS. Il est mené en partenariat avec une entreprise mosellane, la Française de l’Énergie. A l’initiative de la région Lorraine, il est soutenu par le Fonds Européen de Développement Régional et la Région Grand-Est.
Le charbon provient de la décomposition, il y a plus de 300 millions d’années, de matières organiques végétales. Lorsque cette biomasse végétale est recouverte d’eau et étouffée par des boues et des sables, elle s’enfonce progressivement et se transforme, sous l’effet d’une température et d’une pression croissante, en sédiments.
La transformation de la matière végétale en charbon génère du gaz, dont du méthane (CH4), qui se retrouve piégé dans les sédiments. C’est ce qu’on appelle le gaz de charbon. En Lorraine, il est composé à plus de 95% de méthane.