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De nouveaux vitraux signés Kimsooja pour la cathédrale Saint-Étienne de Metz

Pour les 800 ans de la cathédrale gothique de Metz, l’État a commandé à l’artiste coréenne Kimsooja la réalisation des vitraux qui ornent le bras sud du transept. Retardée par la pandémie, la concrétisation de ce projet est en voie de finalisation.

(La Semaine) - Surnommée la Lanterne de Dieu avec ses 6 500 mètres carrés de vitraux, la cathédrale Saint-Étienne de Metz a ajouté une nouvelle pièce à son kaléidoscope lumineux. Installés en toute discrétion au courant du mois d’avril, seize nouveaux vitraux conçus par l’artiste coréenne Kimsooja s’offrent à la vue du public depuis le 5 mai dernier. Ils sont situés dans le triforium du bras sud du transept de la cathédrale de Metz, qui donne sur la place d’Armes. Il paraît que si on les regarde au bon moment, quand le soleil passe au travers, on peut y voir l’arc-en-ciel. 

« C’est un projet qui est dans les tuyaux depuis plusieurs années », détaille Patrick Thil, conseiller municipal et métropolitain en charge de la culture et des établissements culturels. Mais avant d’effectuer des travaux sur un tel édifice, il y a tout un protocole à respecter. C’est finalement l’État, propriétaire du monument, qui prend en charge le projet, retardé de deux ans à cause de la pandémie.

Après l’étude de plusieurs propositions, c’est celle de Kimsooja qui est retenue. L’artiste avait déjà fait sensation auprès des Messins en 2013 avec son installation To Breathe, au Centre Pompidou. « La galerie était entièrement vide et un immense miroir recouvrait le sol. La pièce était empaquetée dans une membrane plastique transparente qui diffracte la lumière, donnant une impression de brume et créant des reflets lumineux. On avait l’impression de traverser un arc-en-ciel. L’installation avait particulièrement plu à Emma Lavigne, directrice du Centre à cette époque », se souvient l’élu. C’est ce même effet qui était recherché pour les nouveaux vitraux.

Le nouveau vitrail met en valeur la cathédrale en tant que sanctuaire à travers un spectre de couleurs changeantes au gré des variations de la lumière du jour. L’artiste utilise une combinaison innovante de verres colorés traditionnels superposés avec des verres industriels dits « dichroïques ». (Ils reflètent certaines couleurs tout en laissant passer les autres).

La fabrication des vitraux est réalisée par l’atelier français Parot qui se consacre notamment à la création et à la restauration de vitraux pour des édifices protégés au titre des monuments historiques.

L’inauguration des verrières est prévue pour septembre 2022.

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