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Immigration clandestine : le ton monte entre Alger et Madrid

Immigration clandestine : le ton monte entre Alger et Madrid

Le ton est monté crescendo entre Alger et Madrid depuis le début de cette semaine. De très vifs et nerveux échanges diplomatiques ont caractérisé cette semaine les dernières notes échangées entre Alger et Madrid à cause de la nouvelle ampleur alarmante de l’émigration clandestine depuis les côtes algériennes.

Les autorités espagnoles ont clairement reproché au cours de leurs dernières notes verbales transmises aux autorités algériennes la suspension de toute la coopération bilatérale en matière de lutte contre les réseaux de la harga qui se structurent de jour en jour depuis les côtes de l’ouest algérien afin d’expédier vers le sud de l’Espagne des centaines de migrants clandestins chaque semaine, voire quelques fois en un seul week-end.

Face aux protestations espagnoles, les autorités algériennes ont répondu qu’elles se contenteront d’assurer la sécurité de leurs eaux territoriales contre tous les réseaux de trafics en tout genre. Mais l’Algérie a refusé de reconduire la coopération renforcée entre les garde-côtes des deux pays et l’admission des harragas refoulés par l’Espagne.

Madrid a répondu rapidement à Alger à la suite de son attitude qualifiée d’hostile en lançant un appel aux forces militaires de l’OTAN afin de leur demander de déployer une flotte de surveillance au large des côtes de l’extrême sud de l’Espagne non loin des eaux territoriales algériennes, point de départ des « flottilles » des embarcations des harragas algériens.

Depuis hier lundi 20 juin, plusieurs navires militaires espagnols et ceux de l’alliance militaire atlantique ont navigué au large de la Province d’Almeria ainsi que des Îles Baléares. Ces navires ont effleuré les eaux territoriales algériennes déclenchant ainsi, attestent nos sources, la colère d’Alger qui a réagi immédiatement en exigeant des explications à Madrid. « Simples exercices militaires de routine », a répondu l’Espagne pour justifier ce déploiement cherchant à effrayer les réseaux des passeurs de harragas soupçonnés d’être soutenus par des chapelles du régime algérien.

Peu convaincue par la réponse espagnole, l’Algérie ne cache toujours pas sa colère et cet épisode risque d’inaugurer un nouveau cycle de tensions entre les deux pays. Affaire à suivre.

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