Hicham TOUATI - À l’approche des examens d’automne, les étudiantes et étudiants des campus de Dhar El Mehraz et de Saïss alertent sur des conditions de transport jugées indignes. Suppression des lignes directes, coût élevé de l’abonnement et pénurie de bus compliquent l’accès quotidien à l’université.
À Fès, rejoindre l’université est devenu pour des milliers d’étudiants une épreuve quotidienne. Depuis le transfert des étudiantes de la cité universitaire de Dhar El Mehraz vers le campus de Saïss, les trajets se sont allongés et les retards se sont multipliés, en raison notamment de la rareté des bus et de l’engorgement chronique de certaines lignes, comme la ligne 31.
Le coût de l’abonnement mensuel, fixé à 90 dirhams pour une seule ligne: un tarif parmi les plus élevés du pays, pèse lourdement sur des budgets étudiants déjà fragilisés. À cette contrainte s’ajoute la suppression des lignes directes reliant autrefois plusieurs quartiers aux campus universitaires, malgré l’engagement pris par les autorités de les rétablir dans le cadre de l’accord du 13 janvier dernier.
Les revendications portées par les étudiants sont claires : une baisse du prix de l’abonnement et le retour de lignes directes adaptées à la géographie réelle des campus de Dhar El Mehraz et de Saïss. À leurs yeux, il s’agit d’une condition minimale pour garantir l’égalité d’accès aux cours, à quelques jours seulement du début des examens de la session d’automne, qui concerneront des dizaines de milliers d’inscrits.
Tout en rappelant leur attachement au dialogue, les étudiants soulignent avoir toujours défendu la modernisation du parc de bus de la ville, au bénéfice de l’ensemble des habitants de Fès. Les récentes mobilisations et certains signaux institutionnels laissent entrevoir une possible évolution du dossier, notamment avec l’arrivée d’un nouveau wali à la tête de la région. Reste à savoir si ces attentes trouveront une traduction concrète avant que la tension ne s’installe durablement.