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Ceuta et Melilla souhaitent expulser tous les migrants mineurs non-accompagnés vers le Maroc

A trois mois des élections communales en Espagne du 26 mai, la droite classique qui gouverne depuis plusieurs années les enclaves de Ceuta et Melilla, lancent une nouvelle campagne contre les mineurs non-accompagnés, particulièrement les Marocains.

Le président de Ceuta se prépare à soumettre dans les jours à venir au Parlement local une proposition visant à durcir la loi de Protection de l’Enfance, indique l’agence Europa Press.

Le gouvernement de Ceuta, présidé par Juan Vivas (PP), va présenter ce mois-ci une proposition d'initiative législative visant à inclure dans la loi sur la protection de l'enfance une quatrième disposition supplémentaire intitulée "Mineurs étrangers non accompagnés. Spécicités dans les villes autonomes" 'qui permettra de renvoyer au Maroc tout jeune qui y est parvenu "pour raison économique", même s'il n'est pas ressortissant du royaume alaouite.

La proposition, dont tout le contenu a été consulté par Europa Press, prévoit de donner ."la priorité" au "retour" des "mineurs étrangers non accompagnés qui sont des migrants entrés irrégulièrement" à Ceuta et à Melilla "directement ou, le cas échéant, à travers le pays de transit, dans le souci de protéger au mieux les intérêts de ces mineurs et dans le but de leur intégration et de leur développement dans le noyau familial d'origine dans leur environnement socioculturel ".

Ce texte doit permettre l’expulsion de tous les migrants mineurs pour des raisons économiques vers le Maroc, même s’ils ne sont pas originaires du royaume. En cas d’incapacité des services compétents à exécuter les opérations de rapatriement, l’initiative législative prévoit de transférer les mineurs vers la péninsule ibérique dans un délai de trois mois.

Le texte proposé par le président Juan Vivas s’inscrit dans la nouvelle offensive des autorités des deux villes contre la présence des mineurs étrangers. Le 13 février ce sujet a été, d'ailleurs, au cœur des discussions de Rosa Björk, membre du Conseil de l’Europe avec les responsables à Melilla qui ont demandé une implication de l’Union européenne dans la gestion de ce dossier.

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