FR AR
Partager sur :

Covid-19 : La Belgique interdit tous les voyages à l'étranger. Impossible de quitter le pays.

La Belgique interdit tous les voyages à l'étranger

Les voyages non essentiels à l'étranger, y compris dans l'Union européene, sont interdits par la Belgique à partir de mercredi 27 janvier et pour tout le mois de février. Cette mesure impacte directement les Maghrébins de Belgique qui voient ainsi leur mobilité réduite. 

La Belgique interdit tous les voyages non essentiels à l'étranger, y compris au sein de l'Union européenne, à partir de mercredi 27 janvier et pour tout le mois de février, a fait savoir le gouvernement ce vendredi, au terme de la réunion du Comité de concertation. Jusqu'au 1er mars prochain, une déclaration sur l'honneur devra être signée de manière à prouver que le voyage est de nature essentielle (à savoir exercice d'une coparentalité, traitement médical, motif professionnel justifié).

Sont donc interdits "les voyages de loisirs ou d'agrément, il y aura des contrôles aux frontières avec des amendes", a affirmé à la chaîne de télévision RTBF l'ex-Premier ministre Elio Di Rupo, président de la région wallonne. Les travailleurs frontaliers ne sont cependant pas concernés.

"Nous n'allons pas construire un mur autour de la Belgique, nous pouvons aller dans d'autres pays mais uniquement pour des raisons essentielles", a déclaré en début de soirée le Premier ministre Alexander De Croo.

"Construire des remparts, des murs de défense"

Le dirigeant libéral flamand s'exprimait en conférence de presse à l'issue d'une réunion du gouvernement, associant les chefs des exécutifs régionaux, pour faire le point sur l'épidémie.

"La situation s'est stabilisée ces dernières semaines", autour de 2000 nouvelles infections par jour, mais "le danger n'a pas disparu", a-t-il dit. Alexander De Croo a pointé du doigt les variants du virus "nettement plus contagieux" en circulation en Europe. D'où la nécessité de "construire des remparts, des lignes de défense".

À compter de lundi, les voyageurs en provenance du Royaume-Uni, d'Afrique du Sud et d'Amérique du Sud (trois zones géographiques où est apparu un variant différent) devront observer une quarantaine de dix jours à leur arrivée en Belgique, avec deux tests obligatoires aux premier et septième jours.

Les voyages non essentiels déconseillés par l'UE

Pour les autres étrangers en déplacement professionnel il faudra produire deux tests négatifs, l'un effectué au départ dans le pays d'origine, l'autre à l'arrivée, a encore dit le Premier ministre.

La veille, l'Union européenne déconseillait "fortement" les voyages jugés non-essentiels "en raison de la situation sanitaire très grave" liée au Covid-19. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen affirmait qu'il était "de la plus haute importance de continuer à faire fonctionner le marché unique", c'est-à-dire de continuer à permettre le transport "fluide des travailleurs essentiels et des marchandises à travers les frontières" des pays au sein de l'Union européenne.

Concernant les frontières extérieures de l'UE, "nous proposerons des mesures de sécurité additionnelles pour les voyages essentiels vers l'Europe, par exemple en exigeant un test avant le départ", avait-elle ajouté, à l'issue d'un sommet en visioconférence des 27 Etats membres.

En savoir plus

La Belgique, durement frappée par la pandémie

Depuis le début de l'après-midi, une réunion se déroulait autour du Premier ministre Alexander De Croo, associant les chefs des exécutifs régionaux, pour évaluer la situation épidémiologique du pays et envisager de nouvelles mesures. M. De Croo devait s'exprimer en conférence de presse à l'issue de la réunion.

La Belgique, qui compte 11,5 millions d'habitants, est un des États européens les plus durement frappés par la pandémie. La mort de plus de 20.000 personnes liée au coronavirus y a déjà été recensée. Si ce pays juge avoir mieux contenu la deuxième vague (environ 2.000 nouveaux cas par jour actuellement) que certains de ses voisins, Allemagne et Pays-Bas notamment, la contagiosité du variant britannique du virus suscite de fortes inquiétudes. Ce dernier a déjà provoqué des dizaines de contaminations dans des maisons de retraite et contraint à fermer provisoirement plusieurs écoles.

«Il faut bien comprendre qu'on est dans une situation totalement exceptionnelle», avait dit à l'AFP jeudi la cheffe de la diplomatie belge Sophie Wilmès. Elle expliquait ainsi l'appel lancé par la Belgique à ses partenaires de l'UE à interdire les déplacements non essentiels à l'étranger (y compris à l'intérieur de l'espace de libre circulation Schengen).

Depuis presque trois mois, pour endiguer la deuxième vague de la pandémie, la Belgique est partiellement confinée, avec les écoles ouvertes mais de multiples secteurs d'activité fermés (cafés, restaurants, salles de spectacles, de sport, salons de coiffure, etc.).

Partager sur :