
C'est une mélodie qui résonne aux oreilles des habitants du quartier de Queuleu à Metz (Moselle), une fois par jour. Les dix notes d'un des tubes du chanteur de Michel Polnareff sonnent depuis des années, à tel point que certains Cuculotins ne les remarquent même plus.
(France Bleu Lorraine Nord) - Certains la sifflotent ou l'ont en tête pour toute l'après-midi, tandis que d'autres n'y font même plus attention. Le carillon de l'église de l'Immaculée-Conception du quartier de Queuleu, à Metz (Moselle) a la particularité de sonner une chanson très connue du répertoire français. Tous les jours, avant les traditionnels douze coups de midi, ce sont les dix notes du refrain de ''On ira tous au paradis'', de Michel Polnareff qui résonnent.
"J'aime bien cette chanson et j'espère qu'on ira tous au paradis", sourit Elisabeth, une paroissienne. "Ca change des sonneries habituelles", renchérit une autre.
Une décision prise il y a plus de vingt ans
"Polnareff est une figure marquante, qui a essayé de dire des choses dans une société qui se cherchait, analyse l'abbé Boisset, le curé de la paroisse. Le message, c'est que c'est ouvert."
Pourtant, ce n'est pas lui qui a décidé de cette musique pour le carillon de l'Eglise. La décision a été pris il y a plus de vingt ans et presque imposée par le technicien de l'entreprise en charge de l'entretien du clocher à l'époque, qui trouvait cela "innovant" dans les années 1990, comme le rapporte le Républicain Lorrain en 2018.
De là à imaginer chanter dans l'église une chanson qui parle des "putains", des "voleurs" et des "bandits" ? "C'est un peu loin de ce qu'on a l'habitude de chanter", reconnaît une Cuculotinne. Un autre ajoute que "on peut bien fredonner une seconde mais pas plus". L'abbé Boisset, lui, laisse planer le doute : "Du moment qu'on a des paroles intelligentes, qui se tiennent et qui rejoignent les gens dans leur foi et leur croyance, oui."